Actualités

07/07/22

« L’argent est le nerf de la guerre ». Cette phrase prononcée par Thucydide, il y a près de vingt-cinq siècles[1] , est toujours d’actualité. Pour s’en convaincre, il suffit d’analyser la place de choix qu’occupe la politique fiscale tant au sein des normes juridiques que dans les discours politiques et la vie quotidienne. Sur le plan juridique, par exemple, l’importance de la politique fiscale est avérée du fait sa dimension constitutionnelle. C’est ce qui ressort de la lecture de l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 qui dispose que « tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée ». Sur le plan politique, la thématique du pouvoir d’achat développée pendant et après l’élection présidentielle des 10 et 24 avril 2022, en France, témoigne de la nécessité pour l’État de mettre en place une politique fiscale de qualité. Dans la vie quotidienne, enfin, diverses manifestations, telles celle des gilets jaunes, en France, le printemps arabe et les révolutions du Mali, du Burkina Faso, de la Guinée Conakry, en Afrique, ont généralement pour origine : la mauvaise gestion financière par les gouvernants.

C’est fort de cette réalité que la journée d’études proposée ambitionne de servir de théâtre à une réflexion entre doctorants et jeunes chercheurs de disciplines multiples axée sur la question de la légitimité des prélèvements fiscaux dans l’espace francophone. Le choix de ce champ géographique est justifié par le fait qu’il englobe des pays intimement liés par l’histoire (la France et l’Afrique francophone), mais ayant un niveau de développement différent. Ce paradoxe mérite d’être questionné à l’aune des politiques fiscales tant elles constituent les poumons de l’État », ce qui suppose que leur utilisation « participe » du sous-développement de certains États et du développement des autres. L’approche pluridisciplinaire s’impose alors d’emblée car elle permet de questionner non seulement l’origine des politiques fiscales (ce qui est l’objet de l’histoire), mais également leur effectivité (problématique susceptible d’intéresser les sociologues, politistes et économistes) et efficacité (tâche pouvant ressortir de la compétence des gestionnaires et juristes, tant publicistes que privatistes). Toutefois, l’étude projette d’offrir non pas une simple superposition entre ces disciplines, mais bien un regard inclusif entre toutes. C’est la raison pour laquelle elle entend s’articuler autour de deux grands axes, à savoir la technique d’instauration des politiques fiscales par les « imposants »[2] (I) et les politiques réactives des « imposés »[3] (II). En effet, mettre en avant le pouvoir des « imposants » conduirait, en premier, à s’intéresser particulièrement aux problématiques liées au pouvoir d’instituer un prélèvement public. Cela inclurait par exemple de s’intéresser aux considérations sociologiques - voire économiques - qui ont présidé à la création d’un prélèvement public, aux institutions qui les créent, à la légalité d’une telle création, etc. Ensuite, l’analyse de la réaction (voire de l’action) des « imposés » consisterait a priori à examiner le contrôle, de toute sorte, que pourraient exercer les personnes (morales et physiques) supportant ces prélèvements.

 

Les éventuelles communications pourraient alors s’inscrire dans la logique du plan binaire qui va suivre :

 Axe I : L’instauration des politiques fiscales dans l’espace francophone : prérogative des « imposants »

Ici, les propositions de communication peuvent par exemple porter sur la genèse et l’évolution des politiques fiscales. Elles peuvent également traiter des autorités compétentes pour instituer et assurer les prélèvements fiscaux, tout en interrogeant la nature et le régime juridique de ces derniers.

Axe II : La réception des politiques fiscales dans l’espace francophone : un devoir des « imposés »

Dans cet axe, les communicant(e)s peuvent aborder - à titre indicatif - l’acceptation (forcée, implicite ou explicite)  des prélèvements fiscaux. Il peut également être question de mettre en exergue leur refus (frontal ou négocié).

 

Public visé : Jeunes docteurs et doctorant(e)s, professionnels et étudiant(e)s.

 

Calendrier

  • - Le 03 septembre 2022, date limite d’acceptation des propositions de communications ;

  • - Le 17 septembre 2022, réponse des propositions de communications retenues.

La journée d’étude aura lieu fin novembre 2022, à l’Université de Lorraine (site de Nancy), une prise en charge des frais liés à la venue des communicant(e)s est envisagée ; les communications à distance sont également envisageables.

Chaque proposition de communication doit comprendre un titre provisoire, elle doit être rédigée en français avec un maximum de 2500 signes et faire mention du nom, de l’affiliation et, si possible, du CV de l’auteur(e).

Les propositions de communications sont à envoyer à l’adresse

Contact administratif :  

 


[1] Le stratège (c’est-à-dire le général) athénien Thucydide (vers 460- 400 av. J.-C.) commença à écrire l’Histoire de la guerre du Péloponnèse alors même qu’il combattait sur le front. Fin connaisseur des affaires militaires et politiques, il constata ce qui est toujours vrai vingt-cinq siècles plus tard : « L’argent est le nerf de la guerre. » Dans sa lutte contre la cité de Sparte, c’est précisément l’argent qui manquait à Athènes. Cette brillante cité fut en effet dépeuplée puis ruinée par une épidémie de fièvre typhoïde (que Thucydide appelle « peste »). Propos qui furent repris par Catherine de Médicis dans sa Lettre à l’ambassadeur d’Espagne, août 1570. L’expression a été popularisée en France par Rabelais dans Gargantua. A l’origine, elle aurait été de Cicéron et dériverait de l’adage latin « l’argent est le nerf des affaires ».

[2] Le terme imposant renvoie aux personnes qui instituent les prélèvements. Il ne s’agit pas toujours de l’Etat dans son unicité. Le premier axe consistera aussi à déterminer qui sont les imposants, afin d’analyser leur légitimité.

[3] Le terme désigne les sujets de droit auxquels s’appliquent les prélèvements, communément désignés comme les contribuables.


02/06/22

Nous félicitons Andrée Glancia Madinda, doctorante à l'Institut François Gény, lauréate de la quatrième édition du Prix européen du droit d'auteur de l'ALAI (Association littéraire et artistique internationale) pour son article : "L'exception de fouille de textes et de données dans la directive DAMUN : avis de tempête sur le droit d'auteur".

Ce prix a été décerné par un jury d'experts, présidé par le Professeur Franck Gotzen, Président de l'ALAI, et composé de Caroline Bonin, responsable des affaires juridiques, SACEM, de Gábor Faludi, conseiller externe d'Artisjus, de Paul Torremans, Professeur de droit de la propriété intellectuelle, Université de Nottingham et de Raquel Xalabarder, Catedràtica de Propietat Intellectual, Universitat Oberta de Catalunya.

La cérémonie de remise des prix pour les deuxième, troisième et quatrième éditions aura lieu le 15 septembre 2022, lors du congrès de l'ALAI à Estoril (Portugal).
 


03/06/22

Dans le cadre de la convention régionale d'appuis territoriaux au renforcement du dialogue social avec la DREETS Grand Est, l'Institut François Gény organise des sessions d’informations et d’échanges ayant pour objet d’apporter aux partenaires sociaux et autres acteurs de l’entreprise ou du droit du travail, les éléments d’information et de mise à jour des connaissances en droit du travail.

Au programme de ces nouvelles rencontres du dialogue social :

 

16 juin 2022 // 10h-12h

Négocier sur les congés spéciaux

par Alexia Gardin, Professeure à l'Université de Lorraine

Session d'information en ligne sur MS Teams

Sur inscription, dans la limite des places disponibles

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24 juin 2022 // 14h-17h

L'actualité du détachement

par Jean-Philippe Lhernould, professeur à l'Université de Poitiers

Session d'information en ligne sur MS Teams

Sur inscription, dans la limite des places disponibles

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5 juillet 2022 // 9h-12h

Actualité du droit du travail

par Frédéric Géa, Professeur à l'Université de Lorraine

Session d'information en présentiel

Faculté de Droit, Économie et Administration de Metz, Amphi 1 (Île du Saulcy)

Sur inscription, dans la limite des places disponibles

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Renseignements et contact : ifg-contact@univ-lorraine.fr


01/03/22

Les résultats de la campagne 2022 de qualification aux fonctions de maître de conférences sont disponibles sur Galaxie.

Nous sommes très heureux pour nos trois docteurs qualifiés :

Julien Risser, qualifié en section 01, a réalisé une thèse intitulée "La notion de gage général" réalisée sous la direction du professeur Philippe Chauviré (Université Sorbonne Paris-Nord Paris XIII), qu'il a soutenue le 25 novembre 2020.

Nicolas Ruiz, qualifié en section 03, a réalisé une thèse intitulée "Les régimes matrimoniaux en Lorraine du début du XVIIIe siècle à la veille de la Révolution. Contribution à l'étude du droit patrimonial de la famille et de la pratique notariale en pays de coutumes", réalisée sous la direction du professeur Marta Peguera Poch (Université de Lorraine), qu'il a soutenue le 7 décembre 2021.

Clémence Vaillant, qualifiée en section 03, a réalisé une thèse intitulée "La réparation des dommages de guerre causés au patrimoine artistique et culturel français au cours de la Première Guerre mondiale", réalisée sous la direction de François Lormant (IGR HDR - Université de Lorraine) et du professeur Xavier Perrot (Université de Limoges), qu'elle a soutenue le 5 février 2021.

Nous leur adressons toutes nos félicitations !


10/01/22

[Nos membres]

A l'issue du concours d'agrégation de droit privé 2020-2021 et à compter du 1er janvier 2022, deux nouveaux professeurs viennent renforcer les effectifs de l'Institut François Gény.

Il s'agit de monsieur Valerio Forti et de madame Clémentine Legendre. Nous sommes très heureux de vous les présenter aujourd'hui.

Le professeur Valerio Forti est recruté à la Faculté de Droit, Sciences économiques et Gestion de Nancy.

Valerio Forti obtient son doctorat à l'Université de Poitiers en 2012. Avant d'être admis à l'agrégation de droit privé et sciences criminelles et de devenir professeur de droit privé à l'Université de Lorraine, il est maître de conférences à l'Université de Poitiers de 2012 à 2021.

Son principal champ de spécialisation est le droit des obligations appliqué à la fois à la matière civile et à la vie des affaires.

Il a publié un manuel relatif au régime général des obligations (Bruylant) et une thèse sur la titrisation des créances (Varenne-LGDJ), et il a codirigé un ouvrage collectif sur le nouveau régime général des obligations (Dalloz). Il est également l’auteur de publications dans diverses revues, ainsi que cotitulaire de chroniques sur le régime général des obligations (Petites affiches), sur le droit comparé des contrats (Revue des contrats) et sur les quasi-contrats (Revue Lamy droit civil).

La professeure Clémentine Legendre, quant à elle, rejoint la Faculté de Droit, Economie et Administration de Metz.

Clémentine Legendre prépare sa thèse "La coordination du Mouvement sportif international et des ordres juridiques étatiques et supra-étatiques" à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction du Professeur Sylvain Bollée. Elle soutient cette thèse en 2019 et la publie en 2020 aux éditions LGDJ. En parallèle, elle enseigne dans son université d'origine, dont elle devient maître de conférences en 2020, avant d'être reçue au concours d'agrégation et de devenir professeur de droit privé à l'Université de Lorraine.

Nous leur souhaitons à tous deux la bienvenue dans notre laboratoire !


12/11/21

Les auditions pour le poste au fil de l'eau de maître de conférences en histoire du droit à pourvoir à la Faculté de Droit, Sciences économiques et Gestion de Nancy ont eu lieu au mois d'octobre 2021. Nous avons donc le plaisir de vous annoncer le recrutement de Jean-Romain Ferrand-Hus.

Après avoir effectué l'ensemble de son cursus à la Faculté de droit et de science politique à l'Université de Rennes 1, Jean-Romain Ferrand-Hus a entamé en novembre 2014 une thèse en histoire du droit et des institutions portant sur "La diplomatie du Second Empire, vecteur d'influence et de réforme des systèmes politiques et juridiques étrangers", réalisée sous la direction du professeur Anthony Mergey.

Cette thèse, soutenue le 2 décembre 2020 a été honorée en juin 2021 du Prix Mérimée, récompensant la meilleure thèse dans le domaine des sciences humaines et sociales consacrées à la période du Second Empire.

Parallèlement à sa recherche doctorale, Jean-Romain Ferrand-Hus a exercé des activités d'enseignement à la Faculté de droit et de science politique de l'Université Rennes 1, comme doctorant contractuel puis comme ATER.

Nous sommes très heureux de l'accueillir au sein de notre laboratoire.


18/10/21

Les auditions pour l'attribution du contrat doctoral cofinancé par la Région Grand Est et par le Ministère de la Transition écologique sur le thème « Les bateaux autonomes en navigation intérieure : responsabilités et infrastructures » ont eu lieu le 1er octobre 2021.

Nous accueillerons donc dans les semaines à venir un nouveau doctorant. Il s'agit de Thomas Laemmel qui réalisera sa thèse sous la direction du professeur Olivier CACHARD.

Thomas Laemmel est diplômé d'un Master 2 Droit et Management des activités maritimes (Aix-Marseille Université). Ce Master réalisé en alternance lui a notamment permis d'acquérir une expérience professionnelle de courtier en assurance maritime chez Eyssautier-Verlingue à Marseille.

Nous lui souhaitons la bienvenue dans notre laboratoire !


12/10/21

Les 31 mai et 1er juin 2021, les chercheuses Laure Camaji, Lisa Carayon, Lola Isidro, Laurène Joly et Claire Magord vous proposaient deux journées d'études sur le thème : USAGERS ET USAGÈRES - FACE À LA DÉMATÉRIALISATION DES SERVICES PUBLICS avec le soutien de l'Institut François Gény et de l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS).

Dans le prolongement de cette manifestation, elles vous proposent aujourd'hui un carnet de recherche en ligne pour donner de la visibilité aux recherches portant sur le processus en cours de dématérialisation des services publics. Sous la forme d'un site internet, retrouvez les interventions aux deux journées d'études précitées, mais également une veille des ressources et actualités relatives à la question de la dématérialisation des services publics.

Rendez-vous sur le site dédié pour en savoir plus.

 


13/09/21

Les auditions de l'édition 2021 du concours des contrats doctoraux de l'ED SJPEG ont eu lieu vendredi 10 septembre. Parmi les heureux lauréats, deux nouveaux doctorants de l'Institut François Gény :

- Gabrielle Gallineau, dont la thèse porte sur "La circulation des biens mobiliers ecclésiastiques au XIXème siècle" et est dirigée par le professeur Marta Peguera-Poch ;

- Julien Simon qui entame une thèse intitulée "L'état d'exception révolutionnaire (1792-1799)" sous la direction du professeur Julien Lapointe.

Nous leur souhaitons la bienvenue dans notre laboratoire et leur adressons toutes nos félicitations.

Retrouvez la liste de l'ensemble des candidats retenus sur le site de l’École doctorale SJPEG.


08/09/21

Qui dit rentrée dit mouvement dans les effectifs ! Il est temps de faire le point sur les arrivées et les départs au sein de notre laboratoire.

Trois postes de maître de conférences étaient à pourvoir cette année. Ont été recrutés en cette qualité : Marion Bleusez (section 01, Faculté de droit de Nancy), Chloé Liévaux (section 01, Faculté de droit de Metz) et hugo stahl (section 03, Faculté de droit de Metz). Souhaitons-leur la bienvenue !

D'autres postes restent à pourvoir au fil de l'eau. Nous vous présenterons nos nouveaux membres le moment venu.

Nous sommes également très heureux de vous annoncer que Nicolas Damas a été promu professeur au sein de la Faculté de droit de Nancy. Nous lui adressons toutes nos félicitations !

Enfin, nous saluons et nous remercions François Jacquot, Liliane Nau et Francine Mansuy qui ont pris leur retraite au terme de l'année universitaire 2020-2021, ainsi que Lola Isidro, Nathalie Pierre et Iony Randrianirina qui évoluent désormais dans d'autres Universités.


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